Un e-mail par semaine pour prendre soin de vous et votre proche

“J’aimerais bien partir avec ma mère cet été, vraiment. Mais rien que de penser à tout ce qu’il faut organiser, ça m’angoisse. J’ai peur d’oublier quelque chose d’important, ou qu’on ne trouve pas un lieu adapté…” écrivait Sandrine sur le groupe Facebook des Freds.
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Partir en vacances lorsqu’on accompagne un·e proche aidé·e n’est pas de tout repos. Cela demande une bonne dose d’organisation, un brin d’anticipation, parfois même une pincée de renoncements. 

Mais c’est aussi, souvent, une parenthèse précieuse pour sortir du quotidien, retrouver du lien, ou tout simplement prendre un bol d’air ensemble. Voici les bons tuyaux d’autres aidant·es - étape par étape (avant le départ, à l’approche du jour J, et une fois sur place) pour vous aider à préparer un séjour.

Avant de partir 

Conseil n°1 : faire le point sur l’état de santé

Pour commencer, rien de mieux que de consulter le·la médecin traitant ou spécialiste de votre proche. L’objectif ? Vérifier si le voyage est envisageable dans de bonnes conditions, vous rassurer et avoir sous le coude les bons documents : ordonnances à jour, traitement ajusté si besoin, certificat médical en cas de déplacement à l’étranger ou en avion.
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Un petit tour chez le médecin peut aussi être l’occasion d’évoquer toutes les questions qui vous trottent dans la tête : est-ce que le rythme du voyage sera supportable ? Que faire en cas de souci ? Y a-t-il des précautions particulières à prendre selon sa pathologie ?

Conseil n°2 : choisir une destination (vraiment) adaptée

L’idéal est de trouver un lieu à la fois agréable et compatible avec les besoins de votre proche : un hébergement accessible si la mobilité est réduite, un environnement calme si le bruit ou la foule sont difficiles à gérer, et la présence à proximité de services médicaux ou pharmacies. 

Informer l’hébergeur de certaines contraintes en amont peut aussi permettre d’éviter des mauvaises surprises, comme le souligne Marc, aidant de sa femme atteinte d’Alzheimer : “Pour nous, le mot-clé, c’est ‘flexibilité’. On part moins loin, moins longtemps, mais on part. Et surtout : je préviens toujours l’hôtel ou la location des besoins spécifiques à l’avance. Ça évite les mauvaises surprises.”

Conseil n°3 : ne pas oublier les transports

“Si vous voyagez en train ou en avion, pensez à réserver une assistance, ça vous enlèvera de la charge mentale et ce sont des dispositifs gratuits” souligne Fabrice. 
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Sur ce point, il y a le service Accès Plus de la SNCF qui permet d’être accompagné·e en gare jusqu’à la place. Pour les vols, chaque compagnie a son propre service, mais il est souvent nécessaire de le signaler dès la réservation ou au moins 48h à l’avance.

Enfin, si vous partez en voiture, on vous recommande de repérer les pauses possibles sur la route : stations avec sanitaires accessibles, aires aménagées, etc. Un trajet un peu plus long, mais plus serein, c’est parfois le bon compromis.

Quelques jours avant

Conseil n°1 : préparer une trousse d’urgence‍

Une fois le lieu, le transport et les dates définis, vient le temps de la logistique. De ce côté là, les Freds conseillent vivement de créer un “dossier voyage” regroupant tous les documents importants : ordonnances, liste des médicaments avec posologie, coordonnées des médecins habituels, carte d’invalidité, carte vitale, ainsi qu’un court résumé médical (idéalement traduit si vous partez à l’étranger). Une précaution qui peut s’avérer précieuse en cas de consultation sur place.

“Maintenant, avant chaque départ, je prépare un petit dossier : ordonnances, liste des allergies, numéros d’urgence… C’est un peu militaire, mais ça m’évite beaucoup de stress une fois sur place” témoigne Nora qui accompagne son fils.

Conseil n°2 : prendre le temps de faire la valise (et ne pas tout faire au dernier moment)

L’idée ? Cocher quelques indispensables comme : 

• Le traitement complet ainsi qu’une marge de sécurité
• Un pilulier préparé pour les jours du séjour
• Les aides techniques (fauteuil, coussin, alèse, etc.)
• Les protections, si besoin
• Des vêtements adaptés à la météo mais surtout au confort
• Des petits objets rassurants pour votre proche (photos, musique, routine…)
• En bonus : les documents imprimés (le dossier de voyage) et stockés aussi sur votre téléphone (au cas où)

"Une fois que tout est prêt, prenez un petit moment pour vous. Un café tranquille, une sieste, un podcast, peu importe… Juste une pause car le stress monte souvent juste avant de partir” préconise Sylvain.

Pendant le séjour : rester à l’écoute du rythme de chacun·e

“On a appris à revoir nos ambitions à la baisse… mais on revient toujours avec de beaux souvenirs” écrit Gina sur le groupe Facebook des Freds

Une fois sur place, la souplesse est souvent votre meilleure alliée. Prévoyez des temps de repos réguliers, notamment à l’arrivée, pour permettre au corps et à l’esprit de récupérer du trajet. Vous pouvez par exemple alléger le programme des premiers jours et prévoir des alternatives en cas de fatigue ou de problème de santé.
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Et si une urgence survient ? Pas de panique : vous pouvez repérer dès votre arrivée les numéros d’urgence locaux ou encore la pharmacie la plus proche. Si vous êtes à l’étranger, le consulat peut aussi vous aider à trouver un·e professionnel·le francophone. Gardez en tête qu’il est important que vous aussi vous puissiez aussi en profiter. Faire une pause, lire, discuter, se balader : toutes ces petites choses comptent.

Pour aller plus loin 

• Vous avez envie de partir mais de ne pas tout porter seul·e ? La plateforme Les Voisins propose des solutions pour partir avec votre proche dans un cadre pensé pour vous deux en Bretagne : hébergements accessibles, personnel formé, animations adaptées, et parfois même un peu de répit pour souffler pendant le séjour.
• Ces liens du Service Public peuvent également vous être utiles : Voyager en train avec son handicap / Voyager en avion avec son handicap