Comment mieux vivre l'inversion des rôles ?

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“J’ai commencé à m’occuper de ma mère sans vraiment m’en rendre compte. Ce n’était pas un poids affectif mais en effet cela prenait beaucoup de temps”. Ces mots, ce sont ceux de Florence, qui a épaulé sa mère diagnostiquée d’un cancer du sein.
Dans cet épisode, elle raconte qu’après la mort de son père et lorsque les métastases sont revenues, elle se met naturellement à concilier son quotidien d’infirmière, de mère de famille et celui d’aidante. Et lorsqu’un enfant commence à aider son parent, les dynamiques familiales peuvent se modifier. À tel point que l’on peut avoir cette sensation de devenir le parent de son parent.
Pour écouter ce podcast* en version audio, vous pouvez cliquer juste ici ou vous rendre sur la plateforme Spotify juste-là.
* Podcast : émission audio exclusivement disponible sur Internet.
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Pour mieux comprendre ce qui se joue derrière ces dynamiques familiales, Isabelle Mallon, sociologue à l’université de Lyon 2 est venue nous apporter son éclairage : elle explique que “rendre autonome les enfants”, c’est le rôle attendu de la part des parents dans notre société.
Et que cette autonomie passe par différentes phases au fil de la vie, comme par exemple la décohabitation. Lorsque c’est au tour du parent d’avancer en âge et de perdre en autonomie, le retour à la lignée familiale s’accentue. On repasse à des relations plus proches, ce qui n’est pas toujours facile.
Elle précise également que contrairement à ce que l’on pourrait penser la relation entre un parent qui élève son enfant et un enfant qui aide son parent est fondamentalement différente :
- Déjà parce que même si les enfants se sentent les parents de leurs parents, l’inverse n’est pas forcément le cas.
- Ensuite, parce que, contrairement à l’enfance où d’autres institutions (comme l’école) viennent prendre le relais, pour des parents vieillissants il y a vraiment l’idée que c’est à la famille de s’en occuper.
- Enfin parce que la nature des soins apportés n’est pas la même. Par exemple, si laver son enfant est un rite qu’on ne discute pas, aider son parent à la toilette est quelque chose de beaucoup plus délicat. De plus, quand on est aidé·e on tient également à ne pas être “déclassé·e” dans ce que l’on fait. Résultat : l’équilibre n’est pas toujours simple à trouver pour épauler son·sa proche. Afin de trouver la “bonne distance” dans tout cela, l’experte et Florence partagent certaines stratégies concrètes à la fin de cet épisode.
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