Comment gérer son budget quand on est aidant·e ?

Des conseils concrets pour éviter que les fins de mois ne riment avec casse-tête.

Devenir aidant·e, c’est donner de son temps, de son énergie… mais c’est aussi faire face à un impact financier, souvent moins visible, mais bien réel. Les frais de déplacement, les rendez-vous imprévus, les petits achats du quotidien pour votre proche… Tout ça s’accumule, et parfois, votre porte-monnaie en prend un coup. Chez Bonjour Fred, on réunit une communauté de 17 000 personnes prêtes à vous partager leurs conseils concrets pour s’y retrouver à la fin du mois.

Faire le point sur vos dépenses pour y voir plus clair

Avant toute chose, il est essentiel de comprendre comment votre argent est dépensé. Une bonne méthode ? Tenir un petit journal de bord ou utiliser une application de budget mensuel. Dessus vous pouvez y noter plusieurs choses, comme l’a fait Thomas :

  • Vos revenus (incluant de potentielles aides financières - on en parle juste après)
  • Vos charges fixes (loyer, abonnements, assurances etc.). Ces dépenses sont celles où la marge de manœuvre est souvent serrée.
  • Vos dépenses liées à l’aide de votre proche (portage de repas, aide à domicile, transports…)
  • Vos dépenses variables du quotidien (essence, sorties, petits plaisirs…)


Ce n’est pas parfait, mais ça évite de naviguer à vue.” explique-t’il. Tout poser noir sur blanc est essentiel pour vous permettre de savoir sur quoi vous allez pouvoir agir ensuite. 

Ce qui peut vous aider : télécharger un modèle de budget type.

Vous renseigner sur les aides financières disponibles

Aménager le logement de votre proche, organiser un portage de repas ou faire appel à une aide à domicile peut vite peser sur le budget. De nombreuses aides financières existent pour vous permettre d’accompagner le plus sereinement possible.

Par exemple, l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) permet de financer une partie du maintien à domicile ou l’entrée en établissement, tandis que les caisses de retraite proposent des soutiens variés : aide-ménagère, téléassistance, adaptation du logement, séjours aidant·es-aidé·es… Des aides au logement comme l’APL ou l’ASH peuvent également prendre en charge une partie du loyer ou des frais en établissement. Et si vous employez ou faites appel à un service d’aide à domicile, vous pouvez aussi bénéficier d’un crédit d’impôt. 

Marie, 63 ans, aidante de son conjoint atteint d’Alzheimer témoigne : “Ma caisse de retraite m’a mise en relation avec un·e conseiller·e budgétaire gratuit. Il m’a aidée à faire le point et à débloquer plusieurs aides auxquelles je ne pensais pas.”

Ce qui peut vous aider sur ce sujet :

  • Notre article dédié sur ces aides, leurs fonctionnements et les conditions pour en bénéficier. C’est juste là pour le découvrir.
  • La plateforme Klaro. L’idée ? Vous aider à repérer plus facilement les aides financières auxquelles vous ou votre proche pouvez prétendre. Car bien que de nombreuses aides nationales, régionales ou locales existent, il est fréquent de passer à côté, simplement parce qu’on ne les connaît pas. Klaro vous aide à identifier les dispositifs adaptés à votre situation et vous pouvez même être accompagné dans vos démarches. Là aussi, on en parle dans notre article.

    Bon à savoir : bonne nouvelle si vous êtes ressortissant·e Malakoff Humanis, la solution est prise en charge.

(Re)définir vos priorités pour faire des économies

Maintenant que vous avez fait le point sur votre budget, vous pouvez passer à l’étape suivante : réduire certaines dépenses pour dégager un peu de marge

Pour cela, vous pouvez commencer par examiner vos frais fixes : des abonnements que vous n’utilisez plus, une assurance en doublon, un contrat d’électricité ou de téléphone trop cher ? Des applications comme Ideel, 100 % gratuite, peuvent vous aider à y voir plus clair en centralisant vos abonnements et en vous proposant des alternatives plus économiques.

Pour Martine, jeune retraitée, “Juste en changeant mes contrats, j’ai gagné 100 € par mois. C’est énorme pour moi.” 

Ce type d’économie peut offrir un peu de souffle et permettre de préserver ce qui compte pour vous (ou votre proche). Car certaines dépenses, même petites, font partie de votre équilibre : un café en terrasse, un loisir ponctuel, une douceur le matin… Vous pouvez choisir de les conserver, et ajuster ailleurs, dans des catégories qui contribuent un peu moins à votre bien-être quotidien.

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Prévoir vos dépenses

En tant qu’aidant·e, les dépenses peuvent être non seulement régulières, mais aussi surgir de façon inattendue : un rendez-vous médical urgent, une hospitalisation, un fauteuil à remplacer rapidement, ou encore une aide-ménagère à trouver au dernier moment. Ces situations imprévues ne préviennent pas toujours, ce qui complique la gestion du budget.

En revanche, vous pouvez anticiper certains événements connus à l’avance (comme un anniversaire, un déménagement ou encore des travaux d’adaptation du logement). Cela aide à réduire le stress financier en plus des autres préoccupations.

Nicole, qui s’occupe de sa sœur, a trouvé une astuce rassurante : “je fais les menus et les courses à la semaine, ça m’aide à prévoir mes dépenses, à limiter le gaspillage et à ne pas acheter sous pression quand je suis fatiguée ou pressée.”

L’anticipation peut aussi concerner les dépenses liées à l’aide elle-même : renouvellement d’un abonnement de téléassistance, changement de lit médicalisé, ou achat de protections et médicaments non remboursés. En listant ces besoins sur plusieurs semaines ou mois, il devient plus simple de les étaler, plutôt que de tout régler en une seule fois. Corinne, aidante de ses parents, témoigne : “Ma mère avait besoin d’un fauteuil roulant plus confortable. J’ai demandé un devis trois mois avant. Cela m’a permis de vérifier si ma mutuelle pouvait contribuer, de mettre un peu d’argent de côté, et surtout de ne pas être prise au dépourvu au moment de l’achat.”

Bon à savoir !

Certains services bancaires proposent des systèmes de micro-épargne automatique, où les dépenses sont arrondies à l’euro supérieur et la différence placée sur un compte dédié. Une manière simple d’économiser sans effort apparent.

Penser à des alternatives

Parfois, on s’habitue à certaines dépenses sans penser à d’autres solutions. Martine raconte : “Depuis que je cuisine plus souvent et réduis la viande, j’ai gagné en santé et en budget.”

François, lui, aime chiner lors des vide-greniers : “J’adore dénicher des objets utiles à Papa à petit prix.”

Pour vos courses ou celles de votre proche, privilégier les marchés, les produits locaux permet de limiter les dépenses et de lutter contre le gaspillage (en récupérant les invendus des commerçant·es). Acheter d’occasion sur Vinted ou Le Bon Coin, ou réparer votre électroménager avec Murphy offre aussi des économies. Enfin, côté déplacements, la solution de covoiturage BlaBlaCar ou la Carte Avantages Seniors SNCF rendent les voyages plus accessibles et conviviaux.

Ces alternatives aident souvent à mieux gérer son budget tout en rendant le quotidien plus agréable. 

Autre astuce, celle de Jean qui compare les avantages selon les différents magasins pour les courses alimentaires de son épouse atteinte de Parkinson : “Je veille aux promotions des produits qui plaisent à ma femme en fonction des différentes cartes de fidélité.” 

Demander conseils autour de vous et s’appuyer sur des outils

Vous pouvez aussi échanger avec votre entourage pour recueillir des astuces permettant de réduire vos dépenses tout en continuant à profiter des moments importants. C’est en discutant avec ses collègues que Claire a découvert Payelo, une solution de paiement pensée pour faciliter la gestion financière des aidant·es.

L’idée ? Une carte sécurisée, spécialement conçue pour les particuliers et adaptée aux besoins des aides à domicile, qui simplifie le suivi des dépenses courantes. Payelo offre une grande souplesse en vous laissant définir précisément les plages d’utilisation. De plus, vous fixez librement le plafond et la fréquence des dépenses, pour une gestion personnalisée et adaptée à votre situation.

L’aide à domicile de ma mère intervient de 10h à midi, la carte est alors activée uniquement sur ce créneau avec un montant plafond défini, ce qui sécurise le suivi des dépenses.” partage Élodie une autre utilisatrice. 

Pour aller plus loin

Votre proche a de plus en plus de mal à gérer son argent ou à accomplir certains actes du quotidien ? Dans ces moments-là, il peut être utile et rassurant de mettre en place une protection juridique. Mais que signifient exactement la tutelle, la curatelle ou l’habilitation familiale ? À quel moment les envisager, et comment faire les démarches ? On vous explique tout dans notre article : Comment protéger juridiquement son proche dépendant ?

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