Organiser un “conseil de famille”

Pour décoincer une situation familiale tendue, on vous propose des idées afin d'échanger sereinement et de trouver des solutions qui conviennent à tous et à toutes.

« Je m'occupe de ma tante depuis qu'on lui a découvert Alzheimer (courses, papiers, rdv médicaux, examens...). Je suis embêtée car ses enfants ne sont que très peu présents, je ne sais pas comment faire pour qu'ils comprennent la situation » témoigne Annie, une Fred de la communauté.

Il n'est pas rare que dans une famille, l'aide repose en majeure partie sur les épaules d'une seule personne. Les raisons peuvent être multiples : la proximité géographique, l'emploi du temps, un métier dans la santé ou un sens du devoir plus prononcé sont autant d’arguments qui pèsent dans la balance pour qu'une sœur ou un frère endosse le rôle d’aidant.e. Alors comment décoincer la situation ?

Les bienfaits d’une réunion de famille

Également concerné par ces difficultés, André, un Fred de la communauté, a trouvé une solution. Il raconte : « Mes proches n’étaient pas conscients de la difficulté de mon quotidien, alors j’ai décidé d’organiser une réunion de famille ».

Il peut être compliqué pour les autres d'imaginer l'ampleur de la tâche qui nous incombe au quotidien. En parler avec ses proches contribue à leur faire prendre conscience de la situation. « Tout le monde ne perçoit pas une même situation de façon identique. Discuter aide à lever les malentendus et les ressentiments, à exprimer ses sentiments, ses émotions et à formuler ses besoins » explique Véronique, médiatrice familiale.

Comment organiser les échanges ?

Pour trouver des solutions ensemble, on vous propose une méthode pour faire le point sur la situation. Avant de réunir vos proches, vous pouvez par exemple y aller par étape :

#1 Dresser la liste des tâches qui incombent à l’aidant·e

  • On note toutes les tâches qu’on effectue pour son proche chaque jour de la semaine. Par exemple :
    - Les courses hebdomadaires,
    - Les accompagnements aux rendez-vous médicaux,
    - Les tâches ménagères,
    - L'aide pour s’habiller ou pour la toilette,
    - L'aide pour les repas
    - L'accompagnement sur les documents administratifs, etc.
  • Vous pouvez aussi noter le temps nécessaire pour chacune de ces tâches. Cela permettra aux autres de se rendre compte, exemples à l'appui, de la place que ces missions occupent dans votre vie.
  • Enfin, on vous invite à indiquer sur votre liste les tâches que vous souhaitez déléguer.


#2 Faire un portrait de l’état de santé de l’aidé·e

Pour identifier au mieux les besoins de son proche aidé, on peut lister :

  • les soins qu’il/elle requiert chaque jour, chaque semaine ou chaque mois,
  • les tâches du quotidien dans lesquelles il/elle a besoin d’être assisté·e ou accompagné·e,
  • ses habitudes de vie.

#3 Réunir votre famille pour en discuter ensemble

Même si la situation vous court sérieusement sur le haricot, on essaye de rester le plus calme possible. L’idée ? « Supprimer le « tu » au profit du « je » et parler au maximum de soi en disant : "je suis fatigué·e", "je cherche des solutions", "je ne sais pas si vous pouvez m’aider mais j’aimerais qu’on en parle" conseille Véronique. L’objectif est d’ouvrir le dialogue et d’être écouté·e. Grâce au constat que vous aurez réalisé au préalable, vous pourrez identifier vos besoins, vos limites et trouver ensemble des solutions à mettre en place ensemble. Par exemple, élaborer un emploi du temps pour créer un roulement entre les frères et sœurs ou décider d’avoir recours à une aide à domicile.


« C’est aussi important de faire participer la personne âgée ou fragilisée à cette réunion et tenir, autant que possible, compte de son avis » insiste Véronique. « Quand la situation ne le permet pas, comme en cas de maladie d’Alzheimer à un stade avancé, on peut placer une chaise en plus dans la pièce pour la représenter et faire en sorte qu’elle soit bien présente dans notre esprit » conseille-t-elle.

Et quand ça coince ?

Et si le dialogue est rompu ou s’avère impossible, on peut faire appel à un médiateur familial. « Même si on croit avoir tout tenté, il ne faut pas désespérer. Les médiateurs sont là pour renouer en profondeur les liens familiaux » assure Véronique avant d’ajouter, « ce n’est d’ailleurs pas la peine d’attendre le point de non retour : agir en prévention est préférable pour le bien de tout le monde ! ».
Si vous souhaitez entrer en contact avec un médiateur familial, rendez-vous sur l’Annuaire des médiateurs familiaux en France.  Il vous suffit de sélectionner votre département dans la liste ou sur la carte de France et les noms, adresses et coordonnées des professionnels et des associations et structures de médiation familiale s’afficheront à l’écran.

On espère que ces conseils vous seront utiles. Si des questions vous trottent dans la tête, vous pouvez les poser sur le groupe Facebook Bonjour Fred juste ici.

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